Avant de commencer
Avant de vous proposez les astuces et les différentes méthodes qui ont fonctionné pour moi, je voulais faire un petit rappel. Car toutes ses astuces n’ont fonctionné qu’après avoir mis en place un réel procédé.
La première des choses à faire est de prendre la décision d’arrêter de cirer et pour cela il faut faire un petit travail sur soit : comprendre la raison de nos cris ! En prenant conscience que le problème ne vient pas de nos enfants mais de nous. Nous voyons les choses différemment et les abordons différemment. Vous trouverez plus de détail ici à ce sujet
Passer cette première étape, j’ai mis en place un petit procédé qui a formidablement fonctionné pour ma petite tribu. Il ne s’agit de pas grand chose mais cela a toute son importance dans le processus. Faire une réunion de famille, utiliser des outils adaptés aux enfants, échanger et écrire les règles de la maison, etc. Toutes ces petites notions prennent tout leur sens, lorsqu’on veut faire obéir sans crier. Vous pouvez découvrir le processus ainsi que tous les outils que j’ai mis en place ici.
Se ressaisir
Lorsqu’on est sur le point de crier, il est important de se ressaisir, de prendre sur soit et d’expliquez les choses dans le calme à son enfant. Crier ne vas être une solution pour se faire écouter, ni comprendre, ni obéir, … C’est alors à nous, de trouver des alternatives comme respirer profondément ou sortir de la pièce pour reprendre notre calme.
Bien entendu, dans certaines situations il est important d’hausser la voix et on ne pourra pas garder notre calme dans toutes les circonstances. Il nous arrive de réagir par réflexe, dans l’urgence, par peur ou encore la précipitation. Dans ce cas, choisissez les mots que vous employez.
Mais gardez toujours à l’esprit que de manière générale un enfant est plus apte à comprendre et à agir correctement lorsqu’on agit et s’adresse à lui correctement …
Maintenant qu’on a pris connaissance de tous ses points et qu’on a merveilleusement travailler notre comportement, rentrons dans le vif du sujet ! Les astuces et méthodes pour que nos enfants nous écoutent et nous obéissent !
S’assurer que l’enfant est bien entendu
J’ai adopté certaines méthodes pour m’assurer que mes enfants ont bien entendu mes demandes. Car soyons logique, si l’enfant n’entent pas ou ne comprends pas ce qu’on lui demande, il n’obéira pas.
Ainsi je m’arrange toujours à être dans la même pièce que mon enfant lorsque je m’adresse à lui. Je m’approche le plus possible de son visage afin d’attirer son attention sur moi et sur mes paroles. Pour les plus petits je m’accroupi pour être à la même hauteur qu’eux. Ainsi il n’ont pas le choix que de se concentré sur mon visage et mes dires.
S’assurer que l’enfant est bien compris
Puis je m’assure que les enfants aient bien compris mes propos. Je prête attention aux mots que j’emploie afin qu’ils soient bien compréhensibles. Il m’arrive également de demander à mon enfant de me redire ou de me ré-expliquer ce que je lui avait demandé pour m’assurer qu’il ai bien compris.
Expliquez, détailler, préciser les choses est aussi utile lorsque l’enfant est petit. Par exemple, si je demande à ma fille de 3 ans de ranger un sac de course, je lui explique et lui détaille où se range les choses afin de ne pas avoir de mauvaise surprise…
Insister sur certains mots, soulignez les points important verbalement, en prononçant certaines syllabes plus longuement permet à l’enfant de focaliser son attention et donc de retenir les points importants.
Mieux communiquer
Communiquez plus :
Parler avec son enfant permet de mieux se faire comprendre mais aussi de mieux comprendre son enfant.
- Expliquer à son enfant les conséquences des ses actes lui apporte un autre dimension. Il sait à quoi s’attendre, il est plus à même à analyser une situation. ” C’est interdit … parceque …”
- Informer en amont sur les conséquences de son comportement. Lui démonter les sentiments et les émotions que cela provoque en vous lorsqu’il n’écoute pas; permet à l’enfant de visualiser la situation et de l’éviter.
- Prévenir son enfant lorsqu’il est sur le point d’atteindre les limites. Cela permet à l’enfant d’avoir connaissance de vos limites et lui donner la possibilité de modifier rapidement son comportement. Il ne sera également pas surpris de votre réaction si il continue à vous désobéir…
Employer le bon ton :
Il est important d’employé le bon ton, c’est un élément primordiale dans la compréhension et l’exécution. Le ton doit être ferme mais relativement ” ouvert ” aux interrogations. Je m’explique: dans ce cas, il ne s’agit pas de laisser prendre la décision à son enfant mais de le laisser s’exprimer si il a des questions. Car souvent les enfants ont besoins de comprendre pourquoi ils doivent agir ainsi. Ils ont besoin d’explications même si pour nous, certaines choses nous paraissent évidentes … Prendre le temps de répondre à leurs questions permet parfois de démêler une situation.
Soyez donc ouvert aux échanges tout en étant ferme sur vos positions.
Employer le « JE » à la place du « TU » :
« TU n’a pas rangé ta chambre, TU n’a pas fait tes devoirs, TU va être en retard, … » Trop employer le « TU » lorsqu’on s’adresse à un enfant à un effet négatif, il vise l’enfant en tant que sujet. Or, ce n’est pas l’enfant qui est jugé mais ce qu’il fait … Privilégiez alors « JE t’ai dit de ranger ta chambre, JE t’ai demander de faire tes devoirs, ON va être en retard, … ».
Faire des phrases interrogatives :
Employer des phrases interrogatives permet de remplacer les ordres par des questions. Cela détend l’atmosphère car l’enfant ne décrypte pas cela comme un ordre mais comme un échange. L’enfant se sent alors moins persécuté, ce qui l’incite à répondre et à collaborer. Si l’on reprend mon exemple précédent il est plus bénéfique de dire ” Est-ce que c’est la qu’on range ce jouet ? Tu as fini tes devoirs ? C’est n’est pas l’heure d’aller à ton sport ? ”
Proposer :
Lorsque votre enfant rechigne à le faire quelque chose : proposez-lui deux alternatives. Il ne verra pas la subtilité de votre ordre mais restera focalisé sur la décision qu’il doit prendre. Ainsi l’enfant se sent impliquer et pense avoir fait un choix. « Tu préfère faire tes devoirs avant ou après avoir pris ta douche ? Tu veux ranger les feutres ou les voitures ? ». Après avoir pris sa décision, il le fera spontanément. Il pensera avoir pris la décision et ne réalisera pas, qu’en réalité, il n’a rien décidé.
Ne pas amplifier les choses :
Rien ne sert d’exagérer. Par exemple il n’est pas utile de dire à son enfant « ça fait 1000 fois que je te le dit ! ». L’enfant sait pertinemment que vous ne lui avez pas répété 1000 fois ( même si, à peu de choses ça peut être le cas ! ) il ne prendra alors pas au sérieux votre demande. Dans sa tête il se dira certainement : “N’importe quoi, tu ne me l’a pas dit 1000 fois, tu me l’a dit que 20 fois … j’ai encore de la marge !”
La communication non verbale
En tant qu’experte en stratégie d’entreprise, je connais très bien la puissance de la communication non verbale et du langage gestuel. Pour autant je ne l’avais jamais appliqué avec mes enfants : à tord ! Lorsqu’on prononce un discours, le plus important ce n’est pas les mots qu’on emploie mais la façon dont on les prononces. Sa façon de se tenir, les gestes qu’on pratique, la posture qu’on adopte.
N’hésiter donc pas à :
- montrer les choses
- accentuer l’expression de votre visage
- amplifier vos mouvements
- prendre de l’espace
- chanter au lieu de parler
Responsabiliser et faire participer l’enfant
Laisser son enfant agir seul c’est le faire grandir, le laisser s’épanouir et surtout éviter qu’il fasse des bêtises ou des crises …
Responsabiliser et donner de l’autonomie à un enfant c’est le faire participer. En règle général, tous les enfants aiment imiter l’adulte alors lorsqu’on le prive de ce privilège alors qu’il ressent qu’il en est capable, il se manifeste … et n’apprécie pas du tout …
Il est possible de faire participer un enfant dès le plus jeune âge. Il se sentira investi, occupé, utile et responsable. Bien entendu cela ne sera pas parfait mais il apprendra à faire mieux au fils du temps avec vos explications et vos encouragement. Il prendra alors confiance en lui. En l’autorisant à faire certaines taches, il acceptera plus facilement le fait de ne pas en faire d’autres. ” Tu peux te laver tout seul mais je vais te laver les cheveux parceque le shampoing pique les yeux …”
Quelques notions à prendre en considération
Veillez à prendre en considération l’âge de l’enfant, sa capacité à exécuter ce que vous lui demandé, son état émotionnel, son caractère, son état physique notamment sa fatigue. Car il est compliqué de faire obéir un enfant ou de lui demander de canaliser ses émotions lorsqu’il est fatigué.
J’adapte très souvent mon discours, mes demandes et mes attentes en fonctions de l’enfant à qui je m’adresse.
Par exemple je ne vais pas m’adresser à ma fille et à mon fils de la même manière. Je ne vais pas non plus attendre qu’ils fassent les choses de la même façon ( même si ils sont le même âge). Je tiens compte de leur tempérament, de leur potentiel, de leur différence. Même si je vais toujours les encourager à faire mieux et à se dépasser; j’adapte mes demandes et mes attentes en fonction de leur propre personne.
Les attitudes à adopter
Fermeté, autorité et respect :
Ne pas crier et être indulgent vis à vis de nos enfants ne signifie pas les laisser tout faire. Communiquer et instaurer un dialogue avec son enfant ne veut pas dire le laisser s’exprimer à tout moment, dans toutes circonstances et de n’importe quelle manière.
Il est important que l’enfant reste à sa place d’enfant. Et vous à votre place d’adulte et de parent. Instaurer votre autorité, faite comprendre à l’enfant que c’est vous qui décidez, qu’il le veuille ou pas … Vous devez faire comprendre à l’enfant vous ne céderez pas.
Cependant vos discours doivent être avenants et respectueux. Dialoguer avec votre enfant est primordiale. Il doit se sentir en confiance mais cette relation ne doit en aucun cas s’apparenter à de l’amitié.
Etre cohérent :
Afin qu’un enfant écoute, il faut être cohérent. Et pour cela voici quelques pistes pour y parvenir :
- Lorsque vous annoncez une punition ou une sanction : allez jusqu’au bout … Ne craquez pas, même si c’est parfois dur, ne revenez jamais sur vos paroles.
- Adopter un discours commun avec le papa. Soyez sur la même longueur d’onde, annoncer les mêmes règles. Si vous n’êtes pas en accord sur certains points (et ça, il y en aura certainement …) ne le montrez pas à votre enfant. N’en discuter pas devant lui. Essayer de trouver une solution sans que l’enfant soit présent.
- Donner le bon exemple. Il n’est pas cohérent d’attendre ou de réprimander quelqu’un si l’on est pas capable de faire mieux … Autrement dit il est compliqué de faire respecter des règles à son enfant lorsqu’on ne les respectent pas soit même. Les enfants ne nous écoute pas, ils nous imitent, reproduisent nos comportements, nos actions, nos attitudes, nos paroles …
Bienveillance et indulgence
L’indulgence ! Voici un élément que je ne prenais pas toujours en compte.
- L’indulgence vis à vis de ses enfants : garder à l’esprit que les enfants sont des enfants, ils agissent et réagissent donc en tant que tel … Ils sont vifs, plein de vie, on besoin de s’affirmer, de tester, de s’amuser, d’apprendre, de jouer. Ils s’expriment « comme des enfants ». L’enfance et la vie de manière générale est un long apprentissage. Il faut être conscient que allons devoir répéter et répéter et répéter encore les choses avant que les choses soient assimilées. Oui je vous l’accorde c’est chiant ! Mais admettez que même en tant qu’adulte, nous commettons des erreurs. Nous ne sommes pas parfait… et nos enfants non plus… En prenant du recul, et en se mettant à la place de nos enfants, nous comprenons parfois leur réaction. Car nous aussi, on oublie nos bonnes résolutions ! Et avouer que c’est tellement tentant de transgresser certaines règles !
- L’indulgence vis à vis de soit : sur les papiers nous devenons parents du jour au lendemain. Mais concrètement, on devient parent en apprenant, en expérimentant, en s’éduquant, en ajustant, …. Il n’existe pas de formation, pas d’école autre que celle de la vie ….C’est pourquoi nous nous devons d’être indulgent envers nous même ! Il n’existe pas de bonne ou mauvaise action car tout parent souhaite le meilleur pour leur progéniture. Et ce qui fonctionne pour un enfant ne vaut pas pour un autre. Essayer de nouvelles choses et croire en nous, ayez confiance en vos capacités, faire au mieux et ne pas être trop exigent …
Patience et temps
Tous les conseils que j’ai pu appliqué demande un certain temps et de la patience. Cependant lorsqu’ils sont mis en pratique, vous obtiendrez des résultats assez rapidement et vous n’aurez plus à répéter les choses des dizaines et des dizaines de fois … ni à crier.
- Prendre le temps d’expliquer les choses et de répéter c’est éduquer.
- Accentuer les points positifs. Mettez en avant ce que l’enfant fait de bien et non pas ce qu’il fait de “mal”. Féliciter, rassurer, encourager votre enfant.Prenez le temps de lui dire quand tout vas bien. Utilisez des formules de politesse pour vous adressez à lui comme “s’il te plaît”, “pardon” et ” merci”.
- Prendre le temps pour soit profite aussi aux enfant. Car on sera plus détendue. Essayer de vous octroyer des pauses, des moments juste à vous; même si cela n’est pas évident. Essayer de pratiquer une activité sportive, culturelle, de la relaxation ou de la méditation pour être plus zen. Car quand maman vas bien, tout vas bien ! Et il nous beaucoup de patience avec les enfants !! Sortir de son rôle de mère c’est être plus disponible et disposé pour ses enfants.
- Si malgré toutes ces astuces et méthodes vous continuez à crier, à être excédé du comportement de votre enfant. Que vous ne parvenez pas à vous détendre et à aborder les conflits paisiblement. Que vous avez du mal gérer vos émotions, votre colère, votre frustration n’hésitez pas à demander de l’aide pour que quelqu’un prenne le relaie. Consulter votre médecin, il trouvera certainement une solution efficace car trop se contenir n’est pas une idée …
Quelques astuces pour les jeunes enfants
Enfin je souhaitai terminer cet article qui ressemble d’avantage à bouquin en vous donnant quelques petites astuces pour faire coopérer les jeunes enfants. Se faire obéir d’un petit enfant est souvent compliqué. Il traverse des périodes qu’on ignore souvent, mais qui utiles à leur développement. Il explore, test, s’oppose, prend sa place, s’affirme et il le fait comme il peut … Cela demande un certain rodage, crier et faire des colères sont pour lui un moyen d’expression. Et faire des bêtises permet d’attirer l’attention. L’écouter, essayer de comprendre sa réaction, expliquer, le rassurer sont des étapes importantes pour lui.
Mais là encore, il faut lui faire comprendre qu’il en a le droit de s’exprimer mais qu’il ne peut pas le faire n’importe comment. Si il a besoin de crier ou de taper laissez-le mais donner lui des directives. Par exemple : laissez-le crier dans sa chambre, autorisez-le à taper dans un ponching-ball …
Faire un câlin dans ses moments permet de créer un contact et le rassurer. J’en suis pas fan mais force est de constater que cela fonctionne sur certain enfant. Vous pouvez également mettre en place un tableau des humeurs afin qu’il apprenne les différentes émotions et les bonnes façon de les exprimer.
Quand cela est possible, vous pouvez trouver des compromis afin qu’il intègre petit à petit les règles sans pour autant faire du chantage.
Amenez les choses sous forme de jeux :” le premier qui range sa chambre qui est en pyjama à gagner ! ”
Technique du 1,2,3 : la notion du temps est abstrait pour les jeunes enfants ainsi compter jusqu’à 3 l’aide à visualiser le temps. Cela lui apporte une notion des limites plus concrète. Ils doivent comprendre qu’à 3, ils n’auront plus le choix, que les limites seront atteintes. ( Surtout n’ajouter pas de 2 et demi, cela l’incitera à découvrir si il y aussi un 3 et demi … Et si vous l’oublier à la prochaine tentative, il ne comprendra pas pourquoi ).
Le Bonhomme est un outil que j’utilise beaucoup pour les jeunes enfants. Il permet de faire visualiser à l’enfant son comportement ainsi que les réactions que cela provoque en vous. C’est un très bon outils pour ne pas crier. Vous pouvez le télécharger gratuitement et découvrir son fonctionnement à la fin de cet article.
Enfin détourner l’attention en lui proposant des alternatives comme un autre jouet ou une activité. Cela permet à l’enfant d’oublier ce qu’il avait en tête.
Créer des espaces de jeux que pour lui, où il aura le droit de toucher à tout.
Pour finir :
Voilà, je vous ai livré ma vision des choses, mon processus, les astuces et les méthodes que j’ai mis en place pour me faire obéir de mes enfants sans avoir à crier. La maison est plus calme, l’atmosphère plus détendue et nous prenons un réel plaisir à être tous ensemble.
Bien entendu, il y’a des jours qui se passent moins bien et des situations où je suis dans l’obligation d’hausser la voix. Mais à 95% je ne crie plus !
J’espère que tous ces conseils vous seront utiles et vous permettrons d’obtenir le même résultat que moi. Enfin déculpabilisez et gardez à l’esprit qu’on peut se permettre de crier dans certaines situations et que crier de temps en temps fait du bien !!!! (souvenez-vous personne n’est parfait !)
Et vous, vos enfants vous écoutent-ils toujours sans que vous ayez à crier ? Peut-être avez vous utilisez des méthodes et des astuces que nous avons en commun. Je serais ravi de savoir lesquelles et de découvrir des techniques que je ne connais pas !
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