Avant je criai tout le temps et mes enfants ne m’écoutaient pour autant, maintenant je ne crie plus et mes enfants écoutent !
Bien sur je ne suis pas magicienne et j’ai pas obtenue ce résultat par hasard. J’ai tout d’abord pris la décision d’arrêter de crier car cela n’était bénéfique pour personne.
J’avais au paravant essayé à plusieurs reprises, pourtant décidé et motivé, je ne tenais pas une semaine sans récidiver. Je prenais sur moi, jusqu’au moment où j’explosai !
Puis j’ai compris que, malgré ma volonté, je n’avais pas mis en place la bonne méthode. Et je n’avais également pas connaissance de toutes les astuces. Mais avant de vous expliquez les celles qui ont fonctionné pour nous, je vais vous expliquer la méthode que j’ai employé. Car j’ai mis en place un réel processus. Et c’est en mettant en place ce processus et des astuces que je parvient à me faire obéir de mes enfants sans avoir à crier.
Comprendre pourquoi on crie :
J’ai tout d’abord commencé à me poser une question :
Pourquoi et dans quelles circonstances je crie ?
Il a était nécessaire de comprendre qu’où venait le problème.
C’est alors que j’ai compris que le problème venait de MOI et non de mes enfants. Autrement dit, il fallait que je commence le travail sur moi-même avant d’essayer quoi que ce soit sur mes enfants.
La première des choses à faire est donc de comprendre les raisons de nos cris. Et en règle général, nous crions car une situation nous énerve. Nous sommes pressés, préoccupés, dépassés par une multitude de choses à gérer.
Fatigués par des taches répétitifs. Nos enfants ne nous écoutent pas comme on le voudrait et toutes les choses que l’on devait faire deviennent alors difficilement gérable.
Du coup on perd vite notre calme et on en vient à crier pour se faire entendre et écouter. Intérieurement, on a le sentiment de ne pas être compris, mais aussi de ne pas être respecté.
Dans ce cas, la plus part du temps, nous crions lorsque notre enfant ne nous obéit pas. On doit répéter et répéter mainte et mainte fois les mêmes choses. Cette situation s’ajoute à nos préoccupations, et avec l’accumulation on a du mal à tout concilier et à garder notre calme. En résumé on est excédé, on en a marre, on perd patience et spontanément : on crie !
Nous pensons alors qu’en haussant le ton, cela attirera l’attention sur nous. Et de ce fait, nous pensons que notre enfant, qui nous aura entendu nos dires, réalisera ce qu’on lui a demandé.
Faire une pause et prendre le temps d’expliquez les choses
Faire une pause à ce moment là m’a beaucoup aidé. Cela m’a permis de prendre de la hauteur sur le problème, de reprendre mon calme pour être plus détendue pour analyser la situation. Bien sur ce n’est pas évident, car en règle général, mes enfants ne m’écoutaient pas dans les moments où j’étais très pressé.
Pas évident donc, mais obligatoire !
Car en reprenant mon calme, je suis apte à « démêler » la situation. Quand je suis vraiment à bout, souffler, contrôler ma respiration, fermer les yeux, inspirer et expirer profondément m’aide ! Mais des fois c’est pas assez, je préfère alors quitter le conflit pour ne pas énerver d’avantage. Changer de pièce permet de se changer les idées. Bref faite une pause dans à moment, comme vous le pouvez mais détendez vous !
« Faire une petite pause, être détendue … » , là vous allez me dire « OK c’est bien … mais en attendant mon enfant ne m’écoute pas ! ».
Et vous avez raison !! Reprendre son calme c’est bien … mais ça ne suffit pas … mais c’est utile pour expliquer correctement les choses à son enfant. Et créer un « pseudo dialogue » qui est en réalité plus un monologue car il n’aura pas vraiment son mot à dire puisque c’est l’adulte qui décide !
Je prends le temps d’expliquer à mon enfant, calmement, la situation afin qu’il m’obéisse : c’est ça la clés du succès !
Et pour cela j’ai mis en place de nombreuses actions que je vais détailler après et qui m’ont permis de me faire obéir de mes enfants sans avoir à crier. Mais avant de mettre en place toutes ses astuces et méthodes, j’ai avant tout commencé par réunir mes enfants afin qu’ils comprennent pourquoi j’allais agir différemment.
C’est aussi à ce moment là, que je leur ai expliquer, comment eux, dans ces situations, devaient se comporter.
Une réunion de famille :
J’ai commencé par réunir mes enfants, tous sans exception, un samedi matin quand tout le monde était disponible et disposé à m’écouter.
Je leur ai annoncé mon intention de ne plus crier. Mais aussi mes attentes vis à vis d’eux. En oubliant pas d’insister sur les répercutions positives sur notre quotidien. Bizarrement, en leur expliquant les choses, même les plus jeunes étaient d’accord et impatient de tester.
J’en ai profité pour expliquer et ré-expliquer mon rôle en tant que parent mais aussi leur rôle en tant qu’enfant. Le respect mutuel, la bienveillance. Nos droits, nos devoirs et les règles à respecter dans la maison et en dehors d’ailleurs !
J’ai également repris les situations dans lesquels mes enfants n’obéissaient pas et pour lesquelles je criais le plus souvent. En leur expliquant et en démontrant quels devraient être leur comportement à ce moment là. Ainsi que ce que cela occasionne comme conséquences lorsqu’ils agissent pas comme il le devrait.
Le ton de cette réunion était ferme mais pas froid pour autant. Il s’agissait d’un moment d’échange, où chacun avait sa place. J’étais donc au commande du navire mais ils avaient le droit de s’exprimer, de poser des questions.
C’était un réel échange durant lequel j’adoucissais mes propos en les rassurant, en leur rappelant mon amour pour eux. J’ai adopté une attitude confiante et forte, en étant positive et enthousiaste.
Pédagogie et diplomatie réunie !
Quelques outils
A la fin de la réunion, chaque enfant avait sa liste.
Nous avons évoqué avec les plus grands, les points ensemble puis ils les ont écrit tout seul. Pour les plus petits, j’ai écris la liste pour et devant eux. En détaillant et expliquant point par point comment ils devaient se comporter afin qu’ils comprennent bien ce que j’attendais d’eux.
Les plus petits ont également eu un jolie tableau de bonhomme : Mon comportement, mon bonhomme. Je l’utilise beaucoup car il permet de faire visualiser à l’enfant son comportement et le sentiment que celui-ci occasionne sur moi. Il lui indique donc si il s’est bien comporté ou pas. Si je suis contente de lui ou pas. Si il a était sage ou si au contraire, il a dépassé les limites… C’est un très bon outil pour ne pas crier. Vous pouvez télécharger ce document gratuitement. Vous y trouverez plus d’explication sur son fonctionnement en bas de la page.
Afficher pour se faire écouté :
Il est important d’afficher les règles, les points à respecter, ce que l’on attend d’eux afin que les enfants n’oublient pas ce que l’on a évoqué durant la réunion. J’avais préalablement préparé les règles de la maison que nous avons affiché ensemble à l’entrée de la maison.
Puis chaque enfant a eu le « droit » d’afficher sa liste dans sa chambre. Là ou il le désirait.
Tout ceci se passa dans la bonne humeur et pour amuser les enfants, j’ai également fait une liste pour moi ! Je l’ai accroché à coté de mon lit :
« Je ne crie plus, je suis calme, c’est moi qui décide, je me répète pas plus de 3 fois, mes enfants m’aident, m’écoutent et m’obéissent ! Bref je me fais obéir dans la joie et la bonne humeur et surtout SANS CRIER ! ».
Ces premières étapes sont importantes, elles annoncent le ton, mais ne sont pas suffisantes ! Une fois les choses annoncés, j’ai mis en pratique plein de méthodes et d’astuces pour « aider » mes enfants à obéir ou à collaborer naturellement et si possible rapidement ! Cliquez ici pour les découvrir.
Et vous criez-vous sur vos enfants ? Avez-vous décidez d’arrêter de crier ? Qu’avez-vous mis en place pour y parvenir ?
Mon comportement, mon bonhomme
Principe :
Le but de ce tableau est de faire comprendre à l’enfant si il s’est bien comporté ou pas. Et de l’impact que cela occasionne sur vous. Si vous êtes contente de son comportement ou si au contraire, vous êtes fâché, peiné ou attristé. Il indique aussi à l’enfant si il doit se ressaisir, si il est sur la bonne voie ou si au contraire il est sur le point de franchir les limites… Mais il permet également de féliciter l’enfant lorsqu’il agit correctement ou au contraire de le réprimander si il n’adopte pas le bon comportement. Je l’utilise beaucoup pour les petits car il permet de faire visualiser les choses et de ce fait de mieux les comprendre.
Résultat : ils se prêtent au jeu et veulent être sans cesse être dans la mention « Très bien, formidable ».
Attention : il ne s’agit pas de faire du chantage à l’enfant. Mais d’instaurer la notion de mérite. Car je n’attribue pas de récompense, ni même de réelle punition. Cependant ils sont félicités et complimentés à la fin de journée lorsqu’ils se comportent bien. Et rien ne m’empêche de leur faire plaisir, avec par exemple une petite balade, un dessin animé ou leur goûter préféré. Dans ce cas, je ne préviens jamais à avance. Je ne dit jamais “si tu fais ceci … tu aura cela “. Mais lorsqu’ils se sont bien comportés et lorsque j’ai décidé de leur faire plaisir; je leur explique que c’est grâce à leur comportement. Cela les responsabilisent à agir correctement. L’important est qu’ils entreprennent les choses d’eux mêmes. Si au contraire, il se sont mal comportés, je leur fait la morale, les réprimandent, parfois ils sont punis mais c’est très rare car se ressaisissent bien avant …
Mode d’emploi :
Ce tableau est composé de quatre bonhommes différents. Ils représentent chacun un sentiment. Le premier, lorsque je suis contente de leur comportement. Le bonhomme souri et il est indiqué en dessous « Très bien, formidable ». Le deuxième, quand leur comportement est moyen. Le bonhomme est neutre et il est indiqué en dessous « Moyen, peut mieux faire ». Le troisième, quant il doit faire attention à son comportement, quand il est sur le point de franchir les limites. Le bonhomme est agacé et il est indiqué « Attention, ressaisit-toi ! ». Enfin, le quatrième lorsqu’il a franchi les limites et que son comportement est vraiment inacceptable. Le bonhomme est énervé, très triste et il est indiqué en dessous : « Mauvais comportement, sanction ».
Fonctionnement :
Placer une photo d’identité de votre enfant en bas du bonhomme « Très bien, formidable ». Et déplacez la photo au fils de la journée en fonction du comportement de votre enfant. Je descends toujours d’un bonhomme à la fois. Les enfants ont la possibilité de se rattraper, de se “racheter“, ainsi je remonte leur photo mais là encore toujours d’un bonhomme à la fois. Par exemple : lorsque j’ai à me répéter plus de 3 fois, au lieu de crier, je descends le bonhomme. Tous les matins, les enfants placent leur photo dans « Très bien, formidable ». Cela leur démontre que même si ils ont eu un mauvais comportement la veille, aujourd’hui est un nouveau jour. Que tout recommence et qu’ils ont la chance de mieux faire. Puis, tous les soirs, nous faisons un petit débriefing. Je leur demande si ils se sont bien comporté ou pas ? Et surtout pourquoi.
A noter : expliquez toujours à l’enfant pourquoi vous avez baissé sa photo et ce que vous attendez de lui. Insistez sur le fait qu’il a la possibilité de se racheter et de remonter dans les bonhommes. Cependant veuillez à lui indiquez comment et de quelle manière il pourra y arriver. Mentionnez également que ce n’est pas lui le problème mais son comportement !
Petite astuces : Vous pouvez mettre de la pâte à fixe au dos des photos pour les placer et les déplacer facilement. Si vous n’avez pas photo, vous pouvez inscrire leurs noms sur un bout de papier. Moi j’ai fait les bonhommes sur un tableau ardoise. Ce qui est pratique lorsqu’on déplace plusieurs fois les photos dans la journée et surtout quant on a plusieurs enfants !
Télécharger le document Mon comportement, mon bonhomme. Vous n’avez plus qu’à l’imprimer et à tester ! Jespère que vous obtiendrez autant de résultat que moi !
N’hésitez pas à commenter et à liker cet article. Avez-vous tester les bonhommes ? Si oui, qu’en avez vous pensé ? Ce tableau a t il fonctionné sur vos enfants ? Est il une bonne alternative aux cris ?